lundi 8 juin 2009

Trinité enseignée

La Trinité enseignée par DON AFFONSO (1506-1543) et BELOTTI da Roma (XVIIe siècle)
Par F. MUZUMANGA
La foi trinitaire est pour le Congo une réalité explicite professée, dès le début de son évangélisation par un de ses illustres fils, le roi Don Affonso célèbre par sa foi exemplaire. Ce roi chrétien, digne fils du Kongo, salué par les portugais sous le nom du nouveau Constantin ou encore l’Apôtre du Kongo nous a laissé des lettres qui témoignent de son adhésion au mystère de la Sainte Trinité[1].
La valeur critique des lettres du roi nous est rassurée par des spécialistes en histoire du Kongo. C’est le cas de Louis Jadin et de Mireille Dicorato qui affirment que « La plupart des documents sont des originaux ou des copies officielles. Sans doute, il y a dans certaines lettres du roi noir des professions de foi[2] naïves, des prières, des invocations qui détonnent dans des documents diplomatiques. C’est certes un témoignage de la foi vive et sincère de Dom Afonso 1er. Le genre de ces lettres continuera d’ailleurs tout au long de l’histoire du royaume »[3].
Si pour l’historien les manifestations de la foi détonnent les documents diplomatiques, pour le théologien, en revanche, cette insertion volontaire et spontanée de sa foi dans des actes diplomatiques manifeste clairement le lien instrinsèque qui existe entre foi et politique vice versa. Les lettres du roi Affonso, ainsi comprise, montrent que la politique et la diplomatie ne sont pas en marge de la charité qui se donne dans et par la religion chrétienne. Au fond, il ne pouvait pas en être autrement pour un roi, citoyen d’une nation dans laquelle culturellement politique et religion sont toujours inséparables[4]. C’est ce lien entre la profession de foi, la prière, l’invocation de Dieu et l’action politique dans une cité en interrelation avec d’autres cités du monde qui donne une vigueur à l’analyse de cet extrait d’une des lettres du roi portant des éléments sur la Trinité.
Illuminé par la grâce du Saint-Esprit, par une singulière et spéciale faveur qui me fut accordée par la Sainte Trinité, Père, Fils, Esprit-Saint, trois personnes en un seul Dieu[5], mystère que je crois et confesse fermement, je reçus la doctrine chrétienne, par l’unique miséricorde de Dieu[6], de telle manière, que non seulement elle fut plantée en mon âme, mais que d’heure en heure, de jour en jour, elle s’y fortifia. Eloigné de toutes les erreurs et idolâtries dans lesquelles vivaient jusqu’alors mes ancêtres[7], je gardai la religion véritable… La gardant et la suivant selon les enseignements des religieux et des Portugais chrétiens fidèles, je fus en butte à une grande aversion de la part du roi mon père, des grands du royaume et de leurs peuples. Avec un profond mépris qui me causa beaucoup d’affliction il m’exila en des terres très éloignées, où privé de sa présence et de ses faveurs, je passai beaucoup de temps. Cependant, je ne fus pas sans éprouver grand contentement et grande joie de souffrir pour la foi de Notre Seigneur, et par l’effet du courage qu’en sa bonté il m’a donné, j’étais disposé à souffrir davantage s’il le fallait ayant la ferme espérance qu’il m’aiderait par sa grâce… (Lettre 13, 1512)[8].
Dans cet extrait de la lettre 13 du roi Affonso, il est clairement affirmé que c’est l’Esprit-Saint en personne qui donne la « grâce » de la connaissance et de la réception du mystère de la Trinité. Le roi parle de la « Très Sainte Trinité, Père, Fils, Esprit-Saint, trois personnes en un seul Dieu ». Il affirme également que ce mystère est l’objet de sa foi, de sa ferme confession. Cependant, remarque-t-il, la foi en cette Trinité et unique Dieu est la réception de la doctrine chrétienne, la véritable religion en opposition au paganisme de ses Ancêtres. Le roi Affonso reconnaît également que sa réception est seconde par rapport à l’initiative divine qui est essentiellement miséricorde. Il refuse donc la théorie des mérites devant Dieu.
Dans ce même extrait nous voyons comment le roi a une conscience diachronique et dynamique de la connaissance du mystère de Dieu. Le Dieu connu par le roi, le Dieu Trinité qui se fait voir par la grâce du Saint Esprit, le Dieu de la miséricorde, se donne progressivement à travers le temps, jour pour jour et heure après heure. Tous ces éléments montrent bien que le roi Affonso se situe dans la perspective de la Trinité économique. Cependant, dans cette lettre de 1512 il y a un trait plus qu’évident qui montre que le roi Affonso est dépendant de la théologie du salut des âmes. Celle-ci, comme on le sait, disqualifiait la culture du Kongo. En effet, le roi parle des « erreurs et idolâtries » auxquelles nos ancêtres avaient longtemps cru. Cette affirmation est évidemment une fenêtre ouverte sur la théologie missionnaire de l’époque.
Ce jugement négatif que porte la lettre du roi sur le contenu de la croyance/foi de nos Ancêtres dévoile positivement, comme par le revers de la médaille, la problématique centrale de la théologie de l’inculturation. Il s’agit du rapport qui existe entre le mystère de la Trinité et le contexte vital africain tant dans ce qu’il a comme la mémoire du passé, le présent et comme le futur. Mais, à l’époque où nous sommes la prédication et l’enseignement catéchétique auxquels adhère totalement le roi Affonso ne permettent pas une telle intelligence du christianisme et de ses mystères. Nous sommes à une époque où pour être chrétien, adorateur de la Trinité, il fallait rejeter en bloc sa culture et ses traditions cultuelles, si l’on était pas membre d’une société occidentale.
Croire en Dieu signifiait, en cette époque, l’abandon, l’exil et même la négation de son identité culturelle. Le roi Affonso s’inscrit dans cette manière d’entendre le christianisme. La négation de son identité culturelle et cultuelle provoque son exil géographique loin de la présence de son père. Mais, il vaut la peine de souligner cette phrase : « je ne fus pas sans éprouver grand contentement et grande joie de souffrir pour la foi de Notre Seigneur, et par l’effet du courage qu’en sa bonté il m’a toujours donné, j’étais disposé à souffrir bien davantage s’il le fallait ayant la ferme espérance qu’il m’aiderait par sa grâce… ». La valeur spirituelle de cet extrait est la disposition au martyr.
Cet extrait nous branche également sur l’expérience mystique que le roi fait à partir de sa foi. Celle-ci est le don du contenu de ladite foi : la Trinité procure la joie. Elle est joie. Elle fait que la souffrance ne débouche pas dans le désespoir mais dans une forte espérance basée sur la bonté de Dieu. Cette conviction et cette expérience du gaudium Trinitatis font que le roi, tout en se situant pleinement dans le courant théologique de son temps, critique les pratiques du colonialisme et la morale éhontée des chrétiens qui démolissaient la charpente du royaume[9].
C’est dire que c’est au cœur même du christianisme missionnaire qu’il puise les principes qui l’aident à dénoncer et à lutter contre la mauvaise pratique du christianisme au Kongo. Il dénonce le christianisme de moindre calibre et amoral pratiqué par ceux qui minaient et déconstruisaient le royaume par l’esclavage, la traite et le manque de fidélité aux engagements baptismaux et aux vœux de religion[10]. Ceci signifie que la foi trinitaire implique absolument une réalisation sociale qui en soit un reflet digne. Le roi Affonso est très conscient du fait que la foi trinitaire devrait et doit conduire à une société pacifique, respectueuse de la dignité humaine et exemplaire du point de vue moral[11]. La Trinité détermine l’identité africaine chrétienne : prophétisme para rapport à la Religion Africaine et par rapport au christianisme établit.
Mais, il est aussi à retenir que contrairement au christianisme exclusif de la tradition ancestrale admis par Affonso, les chrétiens du Kongo de l’époque de ce roi, dans leur majorité, soutenaient une identité chrétienne inclusive de l’être africain[12]. Pour eux, la leçon est nette : il n’est pas nécessaire d’abdiquer à son identité pour croire en Dieu tel qu’enseigné par le christianisme. D’ailleurs, la foi chrétienne était reçue au Kongo dans le cadre de la mystique de la force vitale (ngolu) de la Religion Africaine et à travers les modalités d’expression de ladite Religion, par exemple la révélation des mystères à travers le rêve[13].
Le commentaire que Cuvelier fait de la lettre du roi Affonso montre que ce roi identifiait déjà le Dieu du Kongo (Mfumu Nzambi) au Dieu des chrétiens, un seul Dieu en trois personnes. En cela, le roi rejoignait en fait la conviction profonde du peuple qui donnait au nom de Dieu du Kongo une signification trinitaire. Il s’agit là d’une transmutation sémantique qui inaugure, avant le mot, l’acte de l’inculturation de la foi.
Qu’en sera-t-il de l’enseignement officiel de l’Église missionnaire ? L’analyse de l’enseignement de Belotti de Rome sera notre espace de vérification de l’option missionnaire et de sa réponse à la question.
BELOTTI DA ROMA (fin 17e siècle)
A part le Catéchisme de 1624[14], la question qu’il convient de se poser est celle de savoir la place de la doctrine de la Trinité dans l’enseignement des missionnaires qui ont évangélisé le Royaume Kongo du XVIIe siècle. Il nous est physiquement impossible de chercher tous les extraits des textes (prédications et lettres) dans lesquels les missionnaires parlent de la Trinité. Cette tâche revient plutôt à tout un institut universitaire ou à un centre spécialisé en recherche des sources missionnaires du Congo. C’est une tâche d’histoire, qui comme déjà dit, n’entre pas en tant que telle dans l’objectif premier de cette étude. C’est pour cette raison qu’il me suffit de donner un seul exemple qui, à mes yeux, montre assez clairement le cadre global et le sens de l’enseignement trinitaire à l’époque des grandes missions. Cet exemple vient de Belotti da Roma, un père capucin missionnaire au Kongo[15], dont voici le texte paradigmatique.
Les Noirs doivent être informés des peines très atroces qu’ils subiront en enfer, s’ils persistent jusqu’à la mort. Avant tout, il est nécessaire d’insister sur l’unité de Dieu, distinct en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit ; et ce Dieu unique est aussi tout puissant. Cela leur permettra de détester les ‘‘faux dieux’’ et d’abandonner toute idolâtrie. On leur enseigne également l’immortalité de l’âme, car le paganisme se trompe partout en disant qu’il n’y a plus rien qui reste de l’âme après la mort. Cette erreur est propre aux animaux déraisonnables. Puis, il faut leur montrer l’éternité de la vie à venir. Celle-ci est heureuse pour les bons, mais angoissante pour les mauvais. Le résultat qui en découle est énorme aussi bien pour les âmes elles-mêmes que pour la foi chrétienne, car les maux restent détruits, et le bien est ravivé[16].
Cet extrait coïncide, dans sa forme et dans son contenu, à plus d’un point, avec les affirmations que nous avons trouvé dans la lettre du roi Affonso 1er. Mais, à la différence du monarque qui parlait de lui-même, de sa propre expérience spirituelle, de sa profession de foi reçue et devenue sienne, le père Belotti expose la foi objective à enseigner aux Noirs. Belotti parle des « Noirs », mais il ne cherche pas à connaître leur système de vie et leurs aspirations profondes. Il ne se met pas dans le cœur de l’histoire des Noirs qu’il considère comme des animaux. Il ne dit pas, par exemple, avoir les mêmes ancêtres qu’eux. Belotti qui parle de l’extérieur ne se met pas du côté des gens du Kongo à évangéliser (qu’il considère d’ailleurs comme des grossiers, sauvages et pervertis[17]), car il est l’évangélisateur qui donne des conseils à d’autres missionnaires comme lui. En revanche, le roi Affonso parlait directement à ceux et celles qui avaient avec lui les mêmes ancêtres, la même terre et la même religion.
Hormis cette comparaison qui nous éclaire sur la communauté à laquelle s’adresse la doctrine de la Trinité, il est à signaler que l’insistance de l’extrait du père Belotti porte sur la fin dernière ou l’eschatologie. Celle-ci n’est pas la plénitude de l’être humain habité par la Trinité dans l’actualité en vue de sa complétude finale. L’eschatologie est l’espace d’un jugement sévère. C’est dire que la foi dans la Trinité est nécessaire ici non pas pour vivre le gaudium Trinitatis, mais pour éviter l’enfer qui n’est autre qu’une fin tragique pleine des peines atroces.
La doctrine de la Trinité sert positivement à distinguer la vraie religion qu’est le christianisme[18] de la fausse religion qui adore et multiplie les fausses divinités. D’après le missionnaire, la doctrine de la Trinité est l’unique vérité qui dévoile la fausseté de l’idolâtrie polythéiste qu’est la religion des ancêtres du Kongo. La doctrine de la Trinité est la vérité qui assure la conversion sincère et l’amour du christianisme. Quelle est le contenu de cette vérité ? Belotti répond en partant de l’unité de Dieu. Il passe par la différence des personnes nommément désignées. Il revient sur l’unité de Dieu pour terminer avec son omnipotence (unité de Dieu, distinct en trois personnes : Père, Fils et Saint-Esprit ; et ce Dieu unique est aussi tout puissant).
Pour l’Africain(e). La doctrine de la Trinité qui se dégage ici est une formule qui se résume dans la sphère purement cognitive ? Non parce qu’elle engage une rupture. C’est une doctrine qui engendre la négation de l’histoire de sa propre nation comme peuple et de sa religion qui a fait vivre des générations et des générations. La doctrine trinitaire ainsi enseignée est la mise en question des maîtres autorisés ou considérés comme tels au Kongo. C’est une doctrine critique qui fait penser parce qu’elle remet en cause et renverse la table autour de laquelle la cité se construisait.
Quelle alternative historiquement crédible propose une telle doctrine ? Malheureusement, il n’y a rien que l’on puisse dégager dans cette citation qui assure la construction de la cité d’une façon vraiment humaine[19]. L’enseignement de la Trinité perd, en ce contexte d’esclavagisme et de traite négrière, le lien qu’il y a entre la foi trinitaire et la bonne qualité de vie historique de l’être humain[20]. Au contraire, il accentue la peur de l’enfer dans la post-existence des Noirs. En tous cas, l’extrait cité ne recueille pas l’effort du dialogue des cultures commencé par le Catéchisme de 1624 pour expliquer le mystère de la Trinité.
Quelle a été la réaction africaine par rapport à un tel enseignement ? La réponse à cette question est à trouver dans le prophétisme kongo. Ce mouvement est né, non pas à cause de l’enseignement de la Trinité en tant que doctrine de la vraie religion, mais à cause du lien inextricable qui existe entre les événements sociaux et politiques de l’époque et la vie religieuse du royaume. Nous assistons en ce moment historique précis aux gémissements propres de la naissance d’une nouvelle culture qui refuse le réductionnisme, mais en même temps qui se comprend à partir d’un horizon inédit : synthèse entre la nouvelle religion et la religion des Ancêtres.
[1] Je n’ai pas la prétention d’analyser toutes les lettres du roi. Une telle étude est possible car des documents historiques et leurs critiques existent. Pour la correspondance du roi, lire par exemple BRASIO, A., Monumenta missionaria, 1e série, t. I à IV, Lisbone, 1952-1954 ; JADIN, L. et DICORATO, M., Correspondance de Dom Afonso, roi du Congo 1506-1543, Bruxelles, Académie Royale des Sciences d’Outre-Mer, 1974 ; CUVELIER, J., L’Ancien Royaume de Congo, Bruxelles, DDB, 1946, p. 294.
[2] Par exemple la Lettre 22 du 15 octobre 1514. Voir, JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 81-82.
[3] JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 14.
[4] LUDIONGO Ndombasi, E., La spiritualité du chef investi chez les Kongo, dans ZWAZWA, D. (dir.), La mystique africaine. Actes du colloque international à l’occasion du IVme centenaire de la mort de Saint Jean de la Croix, Kinshasa, Baobab, 1993, p. 97-115 ; ID., Le pouvoir du chef investi et la pratique chrétienne, dans CRA 25-26, 49-52 (1992), p. 241-256.
[5] Le thème se trouve aussi dans la Lettre 24 du 31 mai 1515 ; JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 102-103 : « Seigneur (Dom Manuel Ier), nous rendons grâce et louange au Dieu très haut, Père, Fils Saint-Esprit qui a touché votre cœur […] ».
[6] Aussi, Lettres 11 (1512) ; 22 (1514). JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p.54 ; p. 78.
[7] Aussi, Lettres 11 ; 12 (1512) et 22. Ibid., p. 54-55 ; p. 57-58 ; p. 77.
[8] Ibid., p. 60-64, p. 61 ; Mais nous le citons d’après CUVELIER, J., o. c.,p. 91-92 à cause du commentaire que l’A. fait de l’extrait : « Il [roi Affonso 1er] est profondément pénétré de la souveraineté de Dieu, du Seigneur, Senhor Deos, comme il écrit, traduisant les mots congolais « Mfumu Nzambi » […] Non seulement dom Affonso protègera la croix par son autorité, mais il sera, à côté des missionnaires, catéchiste et prédicateur ». Lire aussi BAUR, J., 2000 ans du christianisme en Afrique. Une histoire de l’Église africaine, Kinshasa, Paulines, 2001, p. 54.
[9] Lettres 24 (1515) et 54 (1526). JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 103-104 ; p. 159.
[10] Lettre 22 de 1514. JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 77-101 ; Ibid., p. 8-10 ; BAUR, J., o. c., p. 56-58 ; NKONDI NGANI, W., Observations critiques sur le règne de Nvemba Nzinga (Affonso 1er) 1506-1543, dans AA.VV., 500 ans d’évangélisation et de rencontres des cultures en pays Kongo 1491-1991, Kisantu, éd. du Centre Pastoral de Kisantu, 1996, 121-127 ; dans le même ouvrage, NZINGA Makitu, G., Le Baptême de Mani Nzinga Nkuwu : une analyse critique et prospective, p. 33-54 ; MENO Kikokula, Les implications du ‘Jus Patronatus’ au Kongo dans la première moitié du siècle, p. 55-70, p. 66-70 ; MUKUNA Mutanda, Le problème des ‘esclaves d’Église’ détenus par les Pères Capucins au Kongo et en Angola (1645-1835), p. 95-119. Ce dernier article se trouve aussi dans la Revue Africaine de Théologie (RAT) 15, 30 (1991), p. 163-179.
[11] Lettres 24 et 54. JADIN, L. et DICORATO, M., o. c., p. 103-104 ; p. 160-161. La Lettre 24 est très importante pour la sotériologie du roi. Cer dernier distingue la passion voulue et assumée par Jésus-Christ de la passion qui lui est imposée par ses propres missionnaires.
[12] BAUR, J., o.c., p. 67.
[13] MENO Kikokula, Le christianisme dans la mystique des grandes découvertes. Le cas de l’Ancien Kongo, AAVV., 500 ans d’évangélisation..., p. 17-31, p. 28-29.
[14] Lire MUZUMANGA Ma-Mumbimbi, F., L’inculturation de la Trinité dans le catéchisme Kikongo de 1624, dans Revue Africaine des Sciences de la Mission 20-21 (2005), p. 139-168.
[15] Il fait partie des missionnaires italiens qui ont évangélisé le Kongo entre 1645 et 1747. Voir, MUKUNA Mutanda Wa Mukendi, La méthode d’évangélisation des Pères Capucins dans l’Ancien Royaume du Kongo et en Angola (1645-1835), dans AA.VV., Quelle Église pour l’Afrique du troisième millénaire ? Contribution au Synode Spécial des évêques pour l’Afrique. Actes de la XVIIIe Semaine Théologique de Kinshasa du 21 au 27 avril 1991, Kinshasa, Facultés Catholiques de Kinshasa, 1991, p. 23-58, p. 34.
[16] BELOTTI Da Roma, G., Avvertimenti salutevoli alli apostolici missionarij specialmente ne regni del Congo, Angola, e circonvinci, ms 43 cité d’après MUKUNA Mutanda Wa Mukendi, La méthode, p. 31.
[17] MUKUNA Mutanda Wa Mulumba, La méthode, p. 36-38 ; 43-48.
[18] Il n’y a pas de doute que c’est une reprise ici d’un thème traditionnel développé avec beaucoup de profondeur par St. Augustin l’Africain.
[19] Au contraire, le Père Belotti da Roma justifie l’utilisation de la violence et l’existence des esclavages d’Église. Voir MUKUNA Mutanda, Le problème des ‘‘esclaves d’Église’’ detenus par les Pères Capucins au Kongo et en Angola (1645-1835), dans AA. VV., 500 ans d’évangélisation…, p. 95-119, p. 97-98.
[20] Lire MILANO, A., Persona in Teologia. Alle origini del significato di persona nel cristianesimo antico, Roma, Dehoniane, 19962, p. 48 : « [...] quand l’on perdra de vue que [la théologie] c’est un service à Dieu et ensemble avec l’être humain et qui concerne notre salut, l’orthodoxie risquera de construire une idole vénérée pour elle-même, il semblera même justifier les fanatismes et violences, transformant les confesseurs en persécuseurs, en revanche l’abstraction la plus forsennée fera de l’intelligence de la foi un vide, aride, un jeu intellectuel inutile ».

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